S4 Bilan 3/7

Trois équipes qui auront connu une saison des plus compliquées à de rares exceptions près. Voila la troisième partie du bilan.

 

10 – March Engineering – 10e avec 34 points

JL Pichin (23e avec 11 points) & F. Estre (16e avec 23 points)

2 victoires, en Italie et au Japon

Qu’elle fut rude, ce retour à la réalité pour l’équipe britannique. Passé le titre-surprise de Jean-Luc Pichin la saison passée, la monoplace turquoise hantera le fond du peloton dès l’Australie. Et lorsque le champion de la S4 se qualifie bien, il faut qu’un incident avec une autre voiture se déroule presque systématiquement. Hormis trois points marqués lors du chaotique GP de Monaco, les performances sont désespérantes et l’ajout d’une seconde monoplace (adieu donc le statut d’équipe indépendante) ne changera pas la donne durant la première partie de la saison. Une version « B » de la March apparait à partir du Canada et les premiers gros résultats tombent en Allemagne avec une 5e place de Pichin malgré une stratégie inadaptée, s’en suit également une performance catastrophe à Silverstone (au point de voir Pichin disqualifié pour vitesse minimale insuffisante en course) et une fin d’année plus qu’encourageante, le tout saupoudré par deux victoires de Florian Estre en Italie et au Japon. Tout n’était pas parfait bien sur car les March ont encore tendance à jouer aux chicanes mobiles (les pilotes voulant se dédoubler en savent quelque chose), Pichin restait à la fois poissard (deux podiums potentiels envolés en Allemagne et en Italie) et un ton en dessous de son partenaire globalement qui lui-même découvrait le championnat encore, mais au moins la saison est bouclée avec du positif.

 Ce qui est sûr, c’est que le lineup restera inchangé, au contraire du moteur, le BMW est jugé responsable du manque de performance et sera remplacé par un moteur Mercedes. En espérant au moins voir March se battre dans le milieu du peloton à la régulière, ci-possible avec quelques exploits. A voir toutefois en fonction des performances de la future monoplace, de la motivation de Pichin ainsi que de la constance d’Estre.

 

 

9 – Stratage F1 – 9e avec 41 points

Guigz (7e avec 32 points, 15 GP disputées) & Snowizz (26e avec 9 points)

Deux victoires, en Australie et au Japon

Non, il n’y a aucune erreur dans le classement : Stratage est bel et bien classée neuvième au classement final. Drôle de progression pour une équipe qui s’est imposée lors des deux premiers GP avec le débutant Guigz…

Il n’empêche que depuis la fin de la saison 2, marquée par le sacre de Snowizz et le titre constructeur manqué de peu, Stratage ne fait que de reculer au classement. Oui, les quelques casses du bloc Toyota n’ont pas aidé, pas plus que le chat noir qui hante assez souvent les pilotes de l’équipe ou des concurrents qui jouent au stock-car. Mais cela n’explique pas pourquoi Stratage n’a marqué que cinq ( !!) points durant la deuxième partie de la saison. Absences techniques avec une monoplace qui n’évoluait plus vraiment au cours du temps, puis absences humaines avec des stratégies malheureuses comme au Brésil ou en Belgique (pas évident les tendres dans le peloton) et des pilotes démotivés qui perdent parfois les pédales soit en cassant à tout va soit en bloquant les leaders d’une course en ignorant les drapeaux bleus. Le pire dans tout ça ? C’est que Stratage s’est toujours maintenu en tête du championnat (ou presque) jusqu’au GP de Belgique…

Dominateur pour ses grands débuts en AS Formula, Guigz a ensuite subi le manque de compétitivité de sa monoplace et les malheurs dans le peloton. Dégouté, il n’a même pas fait le déplacement pour le dernier meeting, au Japon. Quant à Snowizz, depuis la saison 2, on cherche encore son âme, lui qui n’a existé qu’à Interlagos (stratégie non-payante, 5e) et à Monaco où il aurait dû gagner cette course. Un vice-champion deux ans auparavant qui tiendra encore les rênes de Stratage et qui accueillera un cinquième partenaire en cinq saisons : Takuma Ori. Est-ce que la future saison verra Stratage retrouver le haut du panier à chaque épreuve ou bien s’enfoncera-t-elle dans les mêmes soucis que cette année ?

 

9 – Dragotron – 8e avec 44 points

Baron (15e avec 23 points) & Bush (17e avec 21 points en 14 GP chez Dragotron)

Une victoire, à Monaco

Le classement final peut paraitre sévère, mais Dragotron ne méritait pas mieux que cette huitième position finale entre trop de performances quelconques, une fiabilité parfois prise en défaut et les incidents réguliers de Baron dans le peloton Alors oui, il y’a bien eu des moments où les voitures blanches et bleu nuit ont brillés, mais ceux-ci étaient trop rares et/ou entachés de quelques incidents qui leur ont fait perdre un plus gros résultat. On pense à Monaco avec la victoire opportuniste de Baron, mais son compère danois Bush aurait pu également l’accompagner sur le podium s’il n’avait pas rencontré Franglais en cours de route. Le « prince de Monaco » aurait également pu doubler la mise à Spa-Francorchamps sans les retardataires et le duo Kureha/Enipla, Bush a heureusement sauvé le podium sur la fin.

Enfin, Monza marque l’ultime résultat convaincant de la saison avec une troisième place finale de Baron qui pouvait faire mieux, mais la March d’Estre était trop loin devant A part ça ? Pratiquement rien sinon des ailerons arrachés. A ses cotés Bush n’aura pas démérité même si la voiture ne l’aide pas et que la chance n’est pas souvent à ses côtés. Souvent devant son partenaire en qualifications et en course, il quittera l’équipe avec fracas (dans tous les sens du terme) au soir du GP d’Italie pour finir la saison chez STS. On ne sait pas trop quoi pronostiquer sur l’ex écurie Honda la saison prochaine : le second pilote n’est toujours pas trouvé, au point de se demander si Dragotron va n’engager qu’une seule monoplace pour Baron au final, et au vu des autres équipes présentes, on voit assez mal la structure grimper d’un étage encore, mais en AS Formula, tout est possible…